Biniou69

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Maison en paille 12, les menuiseries.

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Les phases de chantier ne sont pas en continu, pour des raison de disponibilité d'intervenants, de résultats d'études ou de climat.

Ces temps d'inaction apparente sont en fait utilisés en temps masqué, notamment pour la réalisation des menuiseries.

Je vous propose de suivre la fabrication d'une fenêtre.

Pour commencer, qu'attend t on d'une fenêtre :

De l'isolation thermique, phonique, de la sécurité au vol, une mise en mouvement aisée (rotation et fermeture)...

Etant un ''boiseu'', je n’imaginais pas utiliser du PVC ou de l'aluminium, ni faire faire mes fenêtres par quelqu'un d'autre.

Voici donc la présentation des menuiseries que j'ai réalisé.

1 Choix du bois :

pour des raisons techniques, un bois classe 3 s'impose. source: http://www.cndb.org/pdf/CNDB/TELECHARGEMENTS/Guide_utilisation_bois.pdf)

De préférence non traité (classe 3 naturel).

Ce premier tri élimine un bon nombre d'essence indigènes (etre, frene sapin).

Pour des raisons de prestige, on pense au chene, mais plus on est dense, plus la performance thermique s'en ressentira.

La situation du chantier fait pencher pour le douglas, pour l'ossature comme pour les menuiseries.

C'est pourtant sur le mélèze contre collé que mon choix s'est porté.

Les avantages sont : la stabilité dimensionnelle, la régularité du veinage, l'absence de gros nœuds.

Ce choix est critiquable pour des questions d’énergie grise (transport plus long que le douglas d'azergue), le coût de la transformation, le prix du produit (trois fois plus cher que le douglas) et la densité (plus lourds que le douglas).

 

En gros le douglas est à 500€/M3 contre 1500€/M3 pour le meleze contre collé.

Au final, l'écart n'est pas de 3, puisque le meleze est livré en carrelet pret a usiner (ou presque) alors que le douglas est en plot, donc plus de perte.

 

2 Choix du profil :

Le projet étant dans une démarche de performance, les fenêtres ont leur rôle a jouer.

J'ai à ma disposition un équipement en profil 68 mm.

Le double joint me permet une bonne isolation thermique comme phonique.

L'épaisseur par contre limite le choix du vitrage.

 

Il existe des profils de bois à rupture de pont thermique, c'est top, mais encore plus cher.

En outre, j'ai choisi de modifier les dormants de mes fenetres.

En effet, une feuillure dans laquelle je viens coller du liege, est censé faire monter ma performance.

 

3 Choix du vitrage :

L'étude thermique du projet montre qu'avec des fenêtres en double vitrage 4/16/4, ont est juste en dessous de la performance passive.

Le triple vitrage semble être un plus indiscutable pour l'amélioration globale des performances.

Pour exemple, j’ai un retour d'un maison récente en triple vitrage qui , à l'hiver dernier, avait du givre sur les carreaux a l'extérieur de la maison. Difficile de faire mieux.

 

J'ai choisi, de commencer la fabrication par les fenêtres nord, travaillant sur la performance du verre.

Le profil est fait pour du 4/16/4, soit 24 mm, hors joints.

Un 4/16/4/16/4 ferait 44 mm de vitrage, et m'imposerait des parcloses rapportées en face de fenêtre.

J'ai choisi un compromis en prenant un verre de 4/12/4/12/4, qui me permet de récupérer mes parclose, simplement en les redélignant à 15 mm. Je diminue donc la quantité de travail en atelier.

 

J'ai poussé le bouchon loin: triple vitrage, warm edge, argon, verre faible émissivité.

En decripté : le triple vitrage ajoute un épaisseur de "vide" qui n'en est pas. c'est de l'air anhydre, ou de l'argon qui est encore plus performant.

Le warm edge, c'est l'intercalaire entre les verre, qui n'est plus en métal comme on le connaissait depuis 20 ans mais en une matière plus performante. Les petits trous permettent l'échange entre l'air anhydre et l’intérieur du profil qui contiens des billes dessiccateurs (comme les petits sachet de ''sel'' quand on achète un appareil électronique). Cela permet d’être sur de ne jamais avoir de buée entre les carreaux.

Le verre ''normal'' est de couleur verte. Lorsqu'on est en triple vitrage, l'empilage de trois couche opacifierais la vue. La couche du milieu est donc en verre extra clair (photo), super transparent mais deux fois plus cher.

 En résumé, mon verre est environ  3.5 fois plus cher qu'un 4/16/4 sans argon, mais le''U '' passe à 0,8 W/m2.K contre 1,2 à 1,1 W/m2K pour un doubles vitrages à isolation renforcée (VIR avec une lame d'argon entre les 2 vitres et une couche basse émissivité déposée sur la face intérieure du vitrage extérieur). 

4 Choix des quincailleries :

Le fenêtres sont souvent équipées en fiches simple. Elles sont simples a poser, pas cher et relativement jolies. Leur principale inconvénient est le réglage des jeux, qui devient infernal (dépose de l'ouvrant a chaque réglage.

 Les paumelles, rarement utilisées en fenêtre, sont très solides mais sont à mon gout inadaptées à l'utilisation d'un joint. Elles sont d'une mise en oeuvre difficile et non réglables.

 Ma préférence va indiscutablement vers la fiche double, qui est simple à mettre en oeuvre, et est d'une simplicité de réglage inégalée.

Au final, les menuiserie reçoivent une huile à l’intérieur pour l'aspect bois, et deux couches de peinture à l'ocre à l'extérieur pour coller au permis de construire.

Les menuiseries sont posées par l'intérieur, contre la peau isolante, de sorte à ne pas avoir de pont thermique.

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