Maison en paille 14, les bottes, la paille.
Grand moment que celui de l'alimentation du chantier en bottes de paille.
On prend quoi, auprès de qui, pour quel prix???
Je vais retracer quelques questions et réponses que j'ai a ce jour trouvé sur le sujet.
Une chose est certaine, les règles pro de la construction en paille est ma base de réflexion.
A ce titre, je part donc avec un objectif de trouver des bottes est 37 x 47, d'une densité entre 80 et 120kg/m3.
Dans la catégorie des "petites bottes" on trouve d'autres dimension, notamment plus petites encore.
J'ai fait mon calepinage d'ossature sur du 37 x47, donc on ne touche pas à ça.
Coté densité ça se corse.
Pas très difficile de trouver des bottes à 70kg/m3, mais si je peux me passer de toutes les resserrer à la main...
D'autres questions se posent :
Quelle paille, bio ou pas...
Bon, l'objectif est que la maison m'enterre, donc il faut quelque chose de durable,et la les avis s'entrechoquent.
PRO BIO :
la paille ne sert qu'a exposer le grain au soleil, donc les agriculteurs n'ont pas le même besoin que nous.
Pour nous, des tiges longues sont bien, pour eux, s'est un risque de perte d'exploitation, les brins se couchent s'ils sont hauts, donc il mettent des raccourcisseurs (ormones). Bon, bof pour la taille des brins, et bof pour les hormones dans mes mur.
En outre, le brin a besoin d'azote qu'il trouve naturellement dans la terre, plus dans les engrais qu'on leur apporte. Un technicien (merci Dominique) m'as expliqué que la molécule n'est pas la même, la naturelle est stable, l'autre ne l'est pas, la paille se désagrège (la maison feuillette n'avais pas encore cette question a se poser). Cette instabilité de la paille dans le temps m'a été confirmée par un copain agriculteur (merci Pascal). Bof aussi pour la décennale.
PAS PRO BIO :
Donc il faut un champs bio, sans engrais ni pesticides.
Problèmes, dans ce cas, c'est l'herbe qui pousse entre les tiges, et qui se retrouve dans les bottes. Petit rappel, le foin, contrairement à la paille, n'as pas de tenue dans le temps (merci la silice), on ne maîtrise donc pas la régularité de la qualité des bottes, selon les coins à mauvaise herbe du champs.
Dans ce cas, il faut trier les bottes une a une pour estimer à vue su tenue en fonction du foin qu'elle pourrait contenir...
Et le type de paille?
Il semble que toutes les pailles ne soient pas identiques.
Le seigle semble avoir des avantages, à vérifier.
-Les brins sont haut, donc laissent moins passer la lumière pour les mauvaises herbes.
-Il sécrète une substance que les mauvaises herbes n'aiment pas (on retrouve ça dans les désherbants).
-Il a un taux de silice important donc une bonne résistance à l'eau, bien qu'on ne soit pas en train de faire un toit de chaume (merci Michel).
Pour moi, a ce jour, il semble que le seigle bio soit une réponse cohérente à l'ensemble de ces problemes, reste à trouver ou (c'est l'énergie grise qui risque d'en prendre un coup).
Mon super papa prend les choses en main et commence à ratisser large dans le réseau.
Il s'est équipé d'une balance et d'un humidimetre, et la ronde commence:
-Un copain nous passe une botte pour voir : du blé, 80cm, section non respectée, H=15%, 70 kg/m3, bon, on passe.
-Un de ses voisin nous en donne une autre : du seigle, 90cm, section OK H=17 à 19%, 95kg/m3, houla, ça fait envie, c'est bio.
On est fin novembre 2014, et on a 15 jour pour lui valider un besoin de 200 bottes.
Finalement, c'est le réseau de proximité qui fonctionne, 15 minutes de route suffisent pour trouver du seigle bio, 90kg/m3, au top.
Début juillet 2015, la moisson commence, je passe après la presse qui suit la moissonneuse.
Reste la mise en oeuvre mais ce sera pour l'automne...